L’entretien de parcours professionnel remplace désormais l’entretien professionnel suite à la publication de la loi sur l’emploi des seniors du 15 octobre 2025. Il change de nom mais surtout changement de périodicité et de contenu.
Une nouvelle périodicité
Jusqu’à présent, les employeurs organisaient un entretien professionnel tous les deux ans et réalisaient un état des lieux récapitulatif tous les six ans. Le nouveau dispositif modifie cette organisation.
Désormais, les entreprises planifient l’entretien de parcours professionnel selon un nouveau calendrier, ayant davantage de contenus. Premier changement majeur : l’employeur organise un entretien initial dans l’année qui suit l’embauche. Il informe le salarié de ce droit dès son arrivée.
Cet entretien permet d’aborder ses aspirations, ses compétences et ses premières perspectives d’évolution au sein de l’entreprise.
Ensuite, l’employeur conduit l’entretien de parcours professionnel tous les quatre ans.
Un accord collectif d’entreprise ou de branche peut adapter cette fréquence, à condition de ne pas dépasser quatre ans entre deux entretiens. Certaines entreprises peuvent donc choisir de maintenir une périodicité plus rapprochée, par exemple tous les deux ans, mais aucune ne peut l’espacer davantage.
Entretien de parcours professionnel après une absence
Il est toujours obligatoire d’organiser des entretiens suites à de longues absences telles que :
- congés de maternité,
- congés parental d’éducation,
- congés d’adoption,
- congés sabbatiques,
- arrêt longue maladie, etc…
Cet entretien sera effectué sous réserve que le salarié n’ait bénéficié d’aucun entretien de parcours professionnel au cours de douze mois précédant sa reprise d’activité (Article L6315-1).
Le contenu de l’entretien de parcours professionnel
L’entretien ne porte pas sur l’évaluation du travail du salarié et se focalise sur ces cinq points :
- les compétences et qualifications mobilisées dans l’emploi actuel et leur évolution ;
- la situation et le parcours professionnel, au regard des évolutions des métiers et des perspectives d’emploi ;
- les besoins de formation (liés à l’activité, à l’évolution de l’emploi ou à un projet personnel) ;
- les souhaits d’évolution professionnelle (reconversion, transition professionnelle, bilan de compétences, VAE) ;
- l’activation du compte personnel de formation (CPF), les abondements possibles de l’employeur et le conseil en évolution professionnelle.